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À PROPOS

D'origine belgo-uruguayenne, Anahi Matteo est née à Bruxelles en 1984.

Elle y a effectué sa formation à la Cambre-ENSAV en espace urbain.

Depuis 2007, elle vit en Provence.

Son objectif se promène entre les manifestations, les portraits de rue, les jeux d’images, tâchant de solliciter l’intelligence oculaire du spectateur.                                                        

Car si l’image peut souvent être outil du pouvoir et de propagande, comment la questionner ? 

Où comment interpeller notre regard et le rendre plus attentif, voir plus vigilant ?

 

Expos/collaboration : Machination Production, Théâtre Golovine, Festival d’Avignon, Cie Perspective Nevski, Cie Les Épis Noirs, Mairie d’Avignon, INRAE, Faculté des Sciences- Avignon, le CARTEL, Arts Up,...

©Anahi_Matteo

MA RELATION À LA PHOTOGRAPHIE

A.Matteo pour Altermidi

J’ai dix ans, pas d’appareil, mes seules mains comme cadre.

Cadrer ce que j’aime, ce que je remarque, avec mes pouces et mes index. Cadrer pour ne pas oublier ce qui a vécu à l’instant T.

Ce sont là mes premières « images ».

 

C’est également à cette époque que je découvre les photographes humanistes.

À la maison il n’était pas rare de voir passer des images de Doisneau, Salgado, d’Erwitt, de Capa, etc.. 

Je peux observer une photographie très longtemps, y repenser encore et encore, une sorte de relation intime dénuée de mots.

Je considère dès lors que la photographie est un poème engagé dans un cadre défini de formes, de nuances et d’une sémantique sensible qui lui est propre.

 

À quatorze ans, je monte mon premier laboratoire argentique dans une cave humide et poussiéreuse de Bruxelles,

bien que les résultats n’aient jamais été incroyables, j’en garde le souvenir de grands moments d’émerveillement.

 

La photographie comme un engagement. Photographier, c’est décider qu’on va donner à voir, qu’on va vouloir faire remarquer, qu’on va en quelque sorte prendre la parole sans parler. C’est faire d’un instant, d’une personne, d’une situation ; un sujet.  C’est toujours un parti pris.

Dans un monde bombardé d’images souvent trop canonisées à mon goût, j’essaye de redonner de la véracité et de la profondeur à mes sujets. 

Si l’image peut être un outil de pouvoir et de propagande, comment la questionner ? Ou interpeller notre regard et tenter de le rendre plus attentif, plus vigilant ? J’aime à penser qu’il existe une sorte d’intelligence oculaire qui comme toute intelligence doit être nourrie et entrainée.  Peut-être encore plus aujourd’hui où les intelligences artificielles viennent troubler la réalité d’un cliché.

Mon objectif se promène entre les manifestations, les portraits de rue, les jeux de perspective, de longs temps de pause.              

Mes séries, bien que variées, ont souvent en commun un certain jeu des réalités et nous invitent à regarder au-delà des apparences.

 Je dirais que ma démarche cherche souvent à mêler le politique et le poétique.

Je pense que photographier m’aide à garder l’oeil ouvert. La photographie est pour moi une façon d’être au monde, de l’observer,

de donner à voir, de partager un sentiment, un point de vue. J’aime cette façon de pouvoir vivre une solitude heureuse

tout en me sentant reliée à tout ce qui m’entoure. Dès lors que je prends mon appareil photo, je sais que je m’embarque dans un voyage en solitaire mais que dans ce type de voyage, il y a toujours des rencontres et des découvertes.

Réalisations

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